« Les boîtes à bac »Les résultats du Baccalauréat 2010 sont tombés début juillet, 80% des élèves de terminale ont décroché le précieux sésame pour les études supérieures et 20 % des élèves vont devoir redoubler la classe de terminale. 17/7/2010 Si la plupart des élèves redoublent dans leur lycée d’origine et prennent des cours de soutien dans les matières où ils sont les plus faibles pour se préparer à l’examen. Quelques élèves habitant dans les grandes villes françaises choisissent de se tourner vers des établissements hors-contrat avec l’Education Nationale pour se préparer à repasser le baccalauréat.
Ces lycées privés ou cours privés sont souvent surnommés « boîte à bac », on peut trouver sur internet de nombreuses références à ce sujet à travers des extraits du film « les sous doués » de Claude Zidi.
Ces établissements représentent une possibilité lorsque l’élève qui a échoué au baccalauréat n’est pas autorisé à redoubler dans son établissement d’origine. Néanmoins, les tarifs de ses cours privés sont prohibitifs, c'est-à-dire entre deux mille et quinze mille euros pour une année scolaire.
« Les boîtes à bac » (même si ces institutions détestent ce terme) revendiquent de redonner confiance à l’élève, de proposer des cours dans les matières générales, ainsi que dans des cours de langues en petit groupe. Ils promettent aux parents de remettre en ordre la scolarité de leur enfant et de proposer des professeurs avec une pédagogie adaptée à chaque élève. De plus, ils mettent en avant la réputation de leur établissement à travers le taux de réussite au baccalauréat de leurs élèves.
Plusieurs pratiques douteuses ont remis en doute l’efficacité pédagogique de ces établissements. Ces « boites à bac » n’ont pas l’obligation de suivre le programme de l’Education Nationale, la plupart des professeurs n’ont pas le diplôme requis par l’Education Nationale. Elles écartent les élèves qui ont un niveau très faible lors de la présentation à l’examen final. Certaines utilisent la détresse des parents pour leur faire miroiter une hypothétique réussite au baccalauréat mais d’autres ont au moins l’honnêteté de proposer seulement de mettre tous les moyens en œuvre pour redonner à l’enfant le goût pour l’école.
Même si ces écoles sont une alternative pour les élèves en échec scolaire et qui veulent absolument décrocher leur diplôme, on peut franchement s’interroger sur la qualité de l’enseignement proposé. _
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